Phunjo est née à Chhokangpaaro, village de la Tsum, dans une famille de douze personnes. Elle a passé la majeure partie de son enfance dans les montagnes escarpées avec son grand-père, Me Norbu, où elle élevait des yacks, des dris (femelles yaks) et des dzos (hybrides entre yak et vache). Sa langue maternelle est le tsum ke (sino-tibétain). Adolescente, elle est partie à Katmandou pour apprendre l'anglais et le népalais. Depuis, elle s’est passionnée pour l’alpinisme et les expéditions. Mère de deux enfants, elle est la première femme de la vallée de la Tsum à avoir gravi l’Everest (en 2018). Depuis 2015, date à laquelle elle a débuté l’alpinisme, elle avait déjà réussi les ascensions du Cho Oyu (sans oxygène), du Manaslu, de l’Ama Dablam, du Lobuche Peak et du Dénali, point culminant de l’Alaska. Voyageuse infatigable, elle s’est déjà rendue plusieurs fois en Allemagne, en Slovénie, en France, aux États-Unis, en Autriche, en Australie, en Thaïlande, à Singapour, en Inde, au Tibet et enfin en Suisse où elle a eu la chance d’être formée comme assistante-secouriste héliportée. Par son parcours extraordinaire, Phunjo est devenue une source d’inspiration pour de nombreuses jeunes filles. Elle cherche à promouvoir leur rôle dans les métiers du tourisme et de la montagne, qu’elle voit comme un moyen d’émancipation. En dehors des saisons de trekking, il n’est donc pas étonnant de croiser Phunjo sur les murs d’escalades artificiels de Katmandou !